Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions

Les annexes

5. Principaux médicaments utilisés dans l'AJI

Dernière mise à jour : 13-07-2017


LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS (AINS)

• Les principaux AINS utilisés
Il existe de nombreux AINS. Ceux qui sont le plus fréquemment utilisés en rhumatologie pédiatrique sont : ibuprofen (Ibuprofène®, Brufen®, Advil®, Antarène®, Nurofen® notamment), naproxène (Apranax®, Naproxène®), indométhacine (Indocid®), diclofénac (Voltarène®), Célécoxib (Celebrex®) mais cette liste n’est pas exhaustive. Par ailleurs des AINS n’ayant pas d’autorisation pédiatrique peuvent être utilisés dans certains cas.

• Indications principales dans l’AJI

Ce traitement peut être prescrit de façon prolongée pendant plusieurs années aux enfants ayant une arthrite juvénile ou une autre maladie inflammatoire, seul, ou en association avec d’autres traitements. Il permet souvent d’obtenir une régression de la douleur articulaire liées à l’arthrite, et parfois de la fièvre.

• Posologie et modalités d’administration
Dans l’AJI, les AINS peuvent être prescrits à de fortes doses, plus importantes que celles qui sont officiellement recommandées (ce qui peut étonner le pharmacien). Les AINS se donnent par voie orale et leur prise est recommandée au cours des repas afin d’éviter les problèmes de tolérance digestive.

• Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)

Médicaments déconseillés :
L’association de deux AINS, même en cure courte, doit être évitée car le rapport bénéfice/risque n’est pas favorable.
- anticoagulants oraux,
- héparines,
- lithium,
- méthotrexate à fortes doses (le MTX à faibles doses prescrit dans l’AJI est autorisée).
De nombreuses autres associations médicamenteuses nécessitent des précautions d’emploi.

• Principaux effets indésirables
Les AINS sont généralement bien tolérés chez l’enfant.

Les effets secondaires plus fréquents sont :

- digestifs : douleurs abdominales et rarement saignement digestif.
Afin d’éviter les douleurs digestives, les AINS doivent être pris au cours d’un repas ou d’une collation. Un traitement anti-acide sera parfois associé au traitement par AINS afin d’améliorer leur tolérance digestive.

Les effets secondaires plus rares sont :
- rénaux : mauvais fonctionnement du rein, avec parfois diminution de la quantité d’urines émises (la coloration des urines devient alors brun foncé), oedèmes (gonflement), élévation de la tension artérielle ;
- hépatiques : élévation des enzymes hépatiques (transaminases) ;
- neurologiques : maux de tête, vertiges, malaises, perception de bruits anormaux (aspirine, indométhacine) ;
- cutanés : éruption associée parfois à des démangeaisons. Rarement, on observe une atteinte grave de la peau (syndrome de Stevens-Johnson), ou une éruption après exposition au soleil avec certains traitements (naproxène, ibuprofène). Enfin il existe un risque accru d’infections sévères de la peau et des tissus sous-cutanés au cours de la varicelle ;
- hématologiques : tendance hémorragique avec survenue facile de « bleus », saignement de nez, des gencives lors du brossage de dents. Très rarement
une baisse des globules blancs peut être observée. Exceptionnellement au cours de maladie avec une inflammation sanguine importante, une réaction grave peut survenir avec fièvre élevée, altération de l’état général, baisse des globules et de certains facteurs de la coagulation notamment (cette réaction résulte de l’activation excessive de certaines cellules du système immunitaire) ;
- pulmonaires : survenue d’un asthme, ou aggravation d’un asthme connu.

• Contre-indications
Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus) :
- antécédents d'allergie ou d'asthme déclenchés par la prise d’AINS ;
- hypersensibilité à l'un des excipients ;
- antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'un précédent traitement par AINS ;
- ulcère gastrique évolutif, antécédents d'ulcère peptique ou d'hémorragie récurrente (deux épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie ou d'ulcération objectivés) ;
- insuffisance hépatique sévère ;
- insuffisance rénale sévère ;
- insuffisance cardiaque sévère.

• Précaution d’emploi
La survenue de douleurs du ventre peut nécessiter un ajout éventuel d’un protecteur de l’estomac ou une modification éventuelle du traitement par AINS. Si ces douleurs persistent et/ou sont importantes, une consultation médicale rapide auprès du médecin traitant est nécessaire. La survenue de saignement digestif impose l’arrêt des AINS, et peut nécessiter une prise en charge médicale urgente si le saignement est abondant.
- Il convient de bien boire pour éviter toute déshydratation qui peut favoriser la survenue d’un mauvais fonctionnement du rein.
- En cas de varicelle, la prise d’AINS peut favoriser la survenue d’infections de la peau et un arrêt temporaire du traitement doit être rapidement discuté avec le médecin référent spécialiste.
- En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer le médecin du traitement par AINS.
- Des contrôles biologiques (bilan hépatique, bilan rénal) doivent être effectués à une fréquence déterminée par le médecin référent.


LE MÉTHOTREXATE

• Les différentes présentations du méthotrexate
Le méthotrexate peut se prendre par voie orale : Méthotrexate®, Imeth®, Novatrex®. Les ampoules de ledertrexate destinée à une injection intraveineuse peuvent se prendre par voie orale chez le jeune enfant.
Le méthotrexate peut être prescrit par injection sous-cutanée : Metoject®, ledertrexate®.

• Indications principales dans l’AJI
Le méthotrexate est un traitement de fond le plus souvent de 1ère intention (il est utilisé avant les biothérapies sauf cas particuliers) de l’arthrite juvénile de l’enfant, surtout utilisé en cas d’atteinte de plusieurs articulations.
 Il permet souvent d’obtenir une régression des atteintes articulaires mais son action est progressive sur plusieurs semaines.

• Posologie
Ce traitement se prend une fois par semaine (jamais plusieurs fois par semaine) par voie orale (comprimés ou ampoule injectable) ou par voie sous-cutanée. La dose varie entre 2 et 20 mg/ semaine selon le poids.
Le traitement peut être accompagné d’une dose d’acide folique à prendre le lendemain de la prise du méthotrexate pour améliorer sa tolérance.

• Principales interactions médicamenteuses justifiant une prudence particulière

- anti-inflammatoires non stéroïdiens,
- bactrim®,
- antifungiques, anti-vitamines K, anti-convulsivants,
- les pénicillines ne sont pas contre-indiquées aux faibles doses utilisées dans l’AJI.

• Vaccinations
Les vaccins vivants (Rougeole-Oreillons- Rubéole (ROR), varicelle, BCG, fièvre jaune, polio par voie buccale) ; fièvre jaune, ROR sont contre-indiqués. Certains d’entre eux peuvent cependant être administrés après avis spécialisé.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien à jour.

• Principaux effets indésirables
Assez fréquents :
- troubles digestifs : nausées, manque d’appétit, dégoût du médicament (souvent après quelques mois), douleurs abdominales, survenant surtout le jour de la prise. Il faut en parler au médecin car il existe plusieurs moyens d’y remédier,
- maux de tête,
- aphtes buccaux,
- manifestations hépatiques : Hépatite (le plus souvent simple élévation des transaminases sur la prise de sang, réversible après arrêt ou réduction de la dose).
Rares :
- manifestations allergiques : la survenue d’une éruption ou d’oedème cutané impose de consulter en urgence un médecin et de ne continuer le traitement qu’après avis spécialisé. La survenue d’une alopécie (chute des cheveux) est rare aux doses habituellement prescrites et est réversible à l’arrêt du traitement. La survenue d’une toux ou de signes respiratoires impose également une consultation en urgence ;
- infections : une baisse modérée des globules blancs peut exposer à des infections (surtout virales : varicelle, zona) aisément curables sous traitement spécifique ;
- manifestations hématologiques : baisse des globules blancs, des plaquettes, et plus rarement des globules rouges ;
- manifestations rénales (très rares) : insuffisance rénale (élévation du taux sanguin de créatinine) ;
- manifestations pulmonaires : exceptionnelle atteinte pulmonaire inter-stitielle ;
- effets secondaires à long terme : chez l’adulte, il n’a pas été démontré d’augmentation du risque de cancer ou de diminution de fertilité lié à la prise du traitement.

• Contre-indications

- grossesse et allaitement,
- hypersensibilité au traitement,
- insuffisance hépatocellulaire sévère et prise excessive d’alcool,
- Insuffisance rénale sévère,
- anémie, thrombopénie, neutropénie, lymphopénie,
- infections (arrêt momentané du traitement).

• Précaution d’emploi
La survenue de fièvre nécessite un contact rapide avec un médecin. La survenue d’une infection sévère justifie l’arrêt du traitement.
Une prise de sang est nécessaire tous les mois lors des trois premiers mois de traitement, puis tous les trois mois si la tolérance est bonne, pour vérifier la tolérance hématologique, hépatique et rénale du traitement.
En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer votre médecin du traitement par méthotrexate
Une contraception est recommandée chez l’adolescente ayant une activité sexuelle (en cas de désir de grossesse, en parler au médecin car le méthotrexate doit être arrêté trois mois avant tout début de grossesse).


LES CORTICOÏDES

1- Les corticoïdes par voie générale


• Les principaux corticoïdes utilisés
- prednisone : Cortancyl®, notamment (mais il y a de nombreuses appellations pharmaceutiques de la prednisone) par voie orale,
- prednisolone : Solupred®, par voie orale,
- methylprednisolone : Solumedrol® par voie veineuse.

• Indications principales dans l’AJI
À faibles doses (5 à 10 mg/j selon le poids) : de façon brève dans les AJI non systémiques pour diminuer la douleur et l’infammation en attendant que le traitement de fond soit efficace
À fortes doses : dans l’AJI systémique et dans certaines uvéites sévères

• Modalités d’administration
Ce traitement s’administre une à deux fois par jour en général par voie orale. Selon l’indication de fortes doses peuvent également être utilisées par voie veineuse. Les doses sont très variables selon le poids et l’indication du traitement

• Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)
L’association avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens est possible, mais peut entraîner le risque d’inflammation gastrique.
L’association avec les diurétiques peut favoriser une baisse de potassium dans le sang (hypokaliémie).
L’association à des médicaments inducteurs enzymatiques doit être prudente (rifampicine, barbituriques).
En cas de prise de pansements digestifs, attendre au moins deux heures avant de prendre un corticoïde oral.

• Vaccinations
Les vaccins vivants (Rougeole-Oreillons- Rubéole (ROR), varicelle, BCG, fièvre jaune, variole, polio par voie buccale) sont contre-indiqués en cas de prise prolongée (plus de 2 semaines) de fortes doses de corticoïdes.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien à jour.

• Principaux effets indésirables
Les principaux effets secondaires possibles sont :
- gonflement du visage (de type « cushingoïde » ), vergetures, hyperpilosité,
- prise de poids,
- survenue d’infections, d’autant plus grand qu’un traitement immunomodulateur est associé. Il existe notamment un risque de varicelle ou de rougeole grave,
- diminution de la vitesse de croissance,
- diminution de la minéralisation osseuse : fragilité osseuse entraînant des douleurs, des fractures, une nécrose osseuse,
- douleur dans la région de l’estomac
- hypertension artérielle,
- ophtalmologique : survenue d’un glaucome,
- atteinte musculaire : douleurs, faiblesse musculaire.
- Troubles de l’humeur et du sommeil

• Contre-indications
- infection non contrôlée,
- ulcère gastroduodénal évolutif,
- troubles psychotiques,
- hypertension artérielle et/ou affection cardiaque non contrôlée.

• Précaution d’emploi
Un contact proche avec une personne ayant la varicelle ou la rougeole, ou la survenue d’un de ces deux maladies nécessitent un contact médical rapide.
Un régime pauvre en sucres rapides et parfois en sel (selon la dose utilisée et la maladie) est indispensable lorsque des doses élevées de corticoïdes sont utilisées de façon prolongée, afin de limiter la prise de poids et l’apparition de vergetures.
Un traitement par vitamine D et souvent un supplément en calcium (en fonction de l’apport calcique reçue par l’alimentation habituelle) sera proposé pour lutter contre la déminéralisation osseuse. Lorsque cela est possible, la poursuite des activités physiques permet également de lutter contre cette déminéralisation.
En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer le médecin du traitement par corticoïdes.
Un traitement par corticoïdes ne doit jamais être interrompu brutalement, car cela peut entraîner une insuffisance de secrétion des hormones surrénaliennes, complication grave liée à la mise au repos de la glande surrénalienne par une corticothérapie prolongée.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien à jour.
 
• Surveillance
- le poids, la taille et la tension artérielle,
- le contrôle du fond d’oeil doit être effectué tous les ans pendant la durée du traitement par des doses importantes de corticoïdes.

2- Les corticoïdes locaux
- pour injection intra-articulaire : Hexatrione®,
- pour traitement local d’une uvéite : collyre cortisonique : Dexafree® surtout.


TOCILIZUMAB

- Traitement de 2ème ou 3ème intention de l’AJI polyarticulaire chez les patients âgés de 2 ans et plus, qui ont présenté une réponse inadéquate à un précédent traitement par MTX : après un échec, une réponse insuffisante ou une mauvaise tolérance du méthotrexate.

- Traitement de l’arthrite juvénile idiopathique systémique (AJIs) active chez les patients âgés de 2 ans et plus, qui ont présenté une réponse inadéquate à un précédent traitement par AINS et corticoïdes systémiques.


ABATACEPT
Traitement de l’AJI polyarticulaire en 2ème ou en 3ème intention, après un échec, une réponse insuffisante ou une mauvaise tolérance au méthotrexate ou à une autre biothérapie incluant au moins un anti-TNF


LES BIOTHÉRAPIES : LES ANTI-TNF

• Les anti-TNF utilisés
Il existe trois anti-TNF utilisés chez l’enfant en 2017 :
- l’etanercept, vendu sous le nom d’Enbrel®,
- l’adalimumab, vendu sous le nom Humira®,
- l’infliximab, vendu sous le nom Rémicade®.

• Indications principales dans l’AJI
Traitement des enfants ayant une AJI (essentiellement dans les formes non systémiques) souvent en 2ème ou en 3ème intention, après un échec, une réponse insuffisante ou une mauvaise tolérance du méthotrexate.
Traitement de certaines uvéites sévères (Humira®, Rémicade®).

• Modalités d’administration
Les modalités d’administration varient selon le médicament utilisé : injections sous-cutanée une fois par semaine (Enbrel®) ou toutes les deux semaines (Humira®) ou perfusion intraveineuse mensuelles (Rémicade®)

• Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)
Il n’est pas recommandé d’associer un anti-TNF à une autre biothérapie

• Vaccinations
Les vaccins vivants (Rougeole-Oreillons- Rubéole (ROR), varicelle, BCG, fièvre jaune, polio par voie buccale) ; fièvre jaune, ROR sont contre-indiqués. Certains d’entre eux peuvent cependant être administrés après avis spécialisé.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien

• Principaux effets indésirables
Réactions fréquentes
- réactions cutanées (pour les traitements injectés par voie sous-cutanée) : la survenue de réaction (rougeur, gonflement) au point d’injection est fréquente, et a tendance à diminuer avec le temps. D’autres atteintes cutanées plus diffuses peuvent survenir et nécessitent une évaluation médicale rapide,
- infections : il est possible que le traitement augmente la fréquence d’infections banales.
Réactions rares ou très rares

- infections sévères : il existe un risque de survenue d’infection, possiblement grave au cours du traitement par anti- TNF. Chez l’adulte, il existe un risque accru de survenue de tuberculose, nécessitant un dépistage systématique avant de commencer le traitement (radiographie de thorax, tubertest) ;
- fièvre, réactions allergiques ;
- manifestations auto-immunes : l’apparition de certains auto-anticorps (anticorps dirigés contre certaines cellules de l’organisme) est fréquente mais est exceptionnellement associée à la survenue d’une véritable maladie auto-immune ;
- manifestations neurologiques : de rares cas d’atteinte neurologique ont été décrits chez l’enfant et chez l’adulte : la survenue de fourmillements, de troubles visuels, de trouble de la marche ou de l’équilibre, de paralysie, de troubles du comportement ou de tout autre signe neurologique anormal impose de contacter en urgence le pédiatre rhumatologue ;
- manifestations cutanées : psoriasis ou vascularite ;
- manifestations hématologiques : Baisse des globules blancs, des plaquettes, et plus rarement des globules rouges ;
- manifestations hépatiques : Hépatite (élévation des transaminases) ;
- manifestations rénales: Insuffisance rénale (élévation du taux sanguin de créatinine).
La plupart de ces manifestations régressent à l’arrêt du traitement.

• Contre-indications
- Infection active.

• Précaution d’emploi
Un test tuberculinique et au moindre doute une radiographie de thorax seront effectués avant traitement pour éliminer l’existence d’une tuberculose.
La survenue d’une infection sévère justifie l’arrêt du traitement.
En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer le médecin du traitement par anti-TNF
Une contraception est recommandée chez l’adolescente ayant une activité sexuelle. En cas de grossesse survenue sous anti-TNF, contacter le médecin spécialiste.
La survenue de réactions cutanées au point d’injection n’impose pas l’arrêt du traitement

• Surveillance
Des contrôles biologiques (NFS, bilan hépatique, bilan rénal) sont effectués à une fréquence déterminée par le médecin spécialiste.


LES BIOTHÉRAPIES : LES ANTI-IL1

• Les anti-IL1 utilisés
Il existe deux anti-IL1 utilisés chez l’enfant en France en 2017 :
- l’anakinra, vendu sous le nom de Kineret®,
- le canakinumab, vendu sous le nom d’Ilaris®.

• Indications principales dans l’AJI
Traitement de la forme systémique d’AJI

• Modalités d’administration

Ces traitement s’administrent par injection sous-cutanée soit quotidiennement (anakinra) soit une fois/mois (canakinumab)

• Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)
Il n’est pas recommandé d’associer un anti-IL1 à une autre biothérapie

• Vaccinations
Les vaccins vivants (Rougeole-Oreillons- Rubéole (ROR), varicelle, BCG, fièvre jaune, polio par voie buccale) ; fièvre jaune, ROR sont contre-indiqués. Certains d’entre eux peuvent cependant être administrés après avis spécialisé.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien respecté

• Principaux effets indésirables
Réactions fréquentes
- réactions cutanées : la survenue de réaction (rougeur, gonflement) au point d’injection est fréquente, et a tendance à diminuer avec le temps. D’autres atteintes cutanées plus diffuses peuvent survenir et nécessite une évaluation médicale rapide. La douleur à l’injection du produit est un problème fréquent surtout au début du traitement (utiliser crème Emla® et application de froid).
Réactions rares
- infections : il existe un risque de survenue d’infection, possiblement grave au cours du traitement par Kineret,
- manifestations hématologiques : baisse des globules blancs,
- manifestations hépatiques : hépatite (élévation des transaminases.)

• Contre-indications
- infection active.

• Précaution d’emploi
La survenue d’une infection sévère justifie l’arrêt du traitement.
En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer le médecin du traitement par anti-IL1.
Une contraception est recommandée chez l’adolescente ayant une activité sexuelle. En cas de grossesse survenue sous anti-IL1, contacter le médecin spécialiste.
La survenue de réactions cutanées au point d’injection n’impose pas l’arrêt du traitement.

• Surveillance
Des contrôles biologiques (NFS, bilan hépatique) sont effectués à une fréquence déterminée par le médecin spécialiste.


LES BIOTHÉRAPIES : LES ANTI-IL6

• Les anti-IL6 utilisés
Il existe un médicament anti-IL6 utilisé chez l’enfant en France 2017, le tocilizumab, vendu sous le nom de RoActemra®.

• Indications principales dans l’AJI
Traitement de 2ème ou 3ème intention de l’AJI, après un échec, une réponse insuffisante ou une mauvaise tolérance du méthotrexate.

• Modalités d’administration
Ce traitement s’administre initialement par injection intraveineuse toutes les 2 à 4 semaines selon le type d’AJI.

• Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)
Il n’est pas recommandé d’associer un anti-IL6 à une autre biothérapie.

• Vaccinations
Les vaccins vivants (Rougeole-Oreillons- Rubéole (ROR), varicelle, BCG, fièvre jaune, polio par voie buccale) ; fièvre jaune, ROR sont contre-indiqués. Certains d’entre eux peuvent cependant être administrés après avis spécialisé.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien respecté.

• Principaux effets indésirables

Réactions fréquentes
- réactions pendant la perfusion : fatigue, céphalées, vertiges, fièvre, frissons, tremblements, hypo ou hypertension, nausées vomissements, éruption cutanée, rhinite, toux et exceptionnellement gêne respiratoire. Une surveillance du pouls, de la tension artérielle et de la température sera donc effectuée avant et pendant la perfusion. En cas de réaction importante, la transfusion sera interrompue ;
- infections : le traitement augmente la fréquence d’infections banales, notamment pulmonaires, digestives et ORL. Le tocillizumab peut masquer des signes classiques d’infection bactérienne : la fièvre et l’augmentation des paramètres inflammatoires dans le sang peuvent manquer. Il est donc important de consulter rapidement votre médecin si vous constatez des signes inhabituels chez votre enfant (douleur, diminution de l’activité..), même si la température n’est pas très élevée.
Réactions rares ou très rares
- infections sévères : il existe un risque de survenue d’infection, possiblement grave au cours du traitement par RoActemra®, même en l’absence de fièvre et d’augmentation des paramètres inflammatoires dans le sang,
- fièvre, réactions allergiques : une réaction allergique grave peut survenir lors de la perfusion,
- manifestations hématologiques : baisse des globules blancs, baisse de certains facteurs de la coagulation,
- manifestations hépatiques : hépatite (élévation des transaminases),
- hémorragie digestive,
- augmentation du taux de lipides : un dosage de lipides sera fait avant de commencer le traitement et 4 à 8 semaines après la 1ère perfusion.
La plupart de ces manifestations régressent à l’arrêt du traitement.

• Contre-indications
- infection active.

• Précaution d’emploi
La survenue d’une infection sévère justifie l’arrêt du traitement.
En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer le médecin du traitement par anti-IL6.
Une contraception est recommandée chez l’adolescente ayant une activité sexuelle. En cas de grossesse survenue sous anti-IL6, contacter le médecin spécialiste.
La survenue de réactions cutanées au point d’injection n’impose pas l’arrêt du traitement.

• Surveillance
Des contrôles biologiques (NFS, bilan hépatique, bilan rénal, étude de la coagulation, dosage de lipides) sont effectués à une fréquence déterminée par le médecin spécialiste.


LES BIOTHÉRAPIES : CTLA4-IG
Il existe un médicament, l’abatacept, vendu sous le nom d'Orencia®

• Indications principales dans l’AJI
Traitement de l’AJI en 2ème ou en 3ème intention, après un échec, une réponse insuffisante ou une mauvaise tolérance au méthotrexate ou à une autre biothérapie incluant au moins un anti-TNF.

• Modalités d’administration
Perfusion intraveineuse mensuelle

• Principales interactions médicamenteuses (associations à éviter)

Il n’est pas recommandé d’associer l’abatacept à une autre biothérapie.

• Vaccinations
Les vaccins vivants (Rougeole-Oreillons- Rubéole (ROR), varicelle, BCG, fièvre jaune, polio par voie buccale) ; fièvre jaune, ROR sont contre-indiqués. Certains d’entre eux peuvent cependant être administrés après avis spécialisé.
La vaccination antipneumococcique est conseillée avant le début du traitement, ainsi que la vaccination anti-grippale annuelle. Il convient de s’assurer que le calendrier vaccinal est bien

• Principaux effets indésirables

Le traitement par Orencia® est très bien toléré chez l’enfant.
Les principaux effets secondaires rapportés chez l’adulte
Réactions fréquentes
- réactions cutanées : éruption cutanée ,
- infections : il est possible que le traitement augmente la fréquence d’infections banales (bronchites, rhinite, rhinopharyngite,
- réactions digestives : Douleur abdominale, diarrhées, nausées, dyspepsie
Maux de tête
Réactions rares ou très rares
- réactions pendant la perfusion : fatigue, maux de tête, vertiges, fièvre, frissons, tremblements, hypo ou hypertension, nausées vomissements, éruption cutanée, rhinite, toux et exceptionnellement difficultés respiratoires. Une surveillance du pouls, de la tension artérielle et de la température sera donc effectuée avant et pendant la perfusion. En cas de réaction impor-tante, la transfusion sera interrompue ;
- infections sévères: il existe un risque de survenue d’infection, possiblement grave au cours du traitement par Orencia® ;
- douleurs articulaires ;
- manifestations neurologiques : survenue de fourmillements, exceptionnelle atteinte démyélinisante ;
- manifestations cutanées : tendance aux ecchymoses, aphtes buccaux ;
- manifestations hématologiques : baisse des globules blancs, des plaquettes ;
- manifestations neurologiques : une atteinte de type sclérose en plaque a été rapportée chez une patiente sans qu’un lien formel n’ait pu être établi avec le traitement par Orencia®.

La plupart de ces manifestations régressent à l’arrêt du traitement

• Contre-indications
- Infection active

• Précaution d’emploi
Un test tuberculinique et au moindre doute une radiographie de thorax seront effectués avant traitement pour éliminer l’existence d’une tuberculose.
La survenue d’une infection sévère justifie l’arrêt du traitement.
En cas d’intervention chirurgicale ou de soins dentaires, il convient d’informer le médecin du traitement par anti-TNF.
Une contraception est recommandée chez l’adolescente ayant une activité sexuelle. En cas de grossesse survenue sous anti-TNF, contacter le médecin spécialiste.
La survenue de réactions cutanées au point d’injection n’impose pas l’arrêt du traitement

• Surveillance
Des contrôles biologiques (NFS, bilan hépatique, bilan rénal) sont effectués à une fréquence déterminée par le médecin spécialiste.
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