Gougerot Sjögren en 100 questions

Il est d’abord très important de faire le diagnostic précis de la cause des douleurs neurologiques, qui peuvent avoir plusieurs origines au cours du syndrome de Gougerot Sjögren cf. question 41. Dans certains cas, relativement peu fréquents, et après avoir réalisé des examens complémentaires (électromyogramme, biopsie du nerf), votre médecin peut être amené à proposer un traitement par de la cortisone, parfois des immunosuppresseurs, parfois des biothérapies. Ces douleurs neurologiques peuvent concerner les membres, et surtout les membres inférieurs, mais également le visage (atteinte de la 5ème paire crânienne, ou névralgie du trijumeau). Dans la majorité des cas, les douleurs neuropathiques, composées d’un fond douloureux chronique parfois permanent, et de douleurs paroxystiques (décharges électriques), sont liées à une polynévrite qui touche les nerfs de la sensibilité. Elles ont un retentissement important (fatigue, anxiété, dépression) et peuvent être à l’origine d’une altération de la qualité de la vie. Ces douleurs neuropathiques ne répondent généralement pas ou peu aux traitements antalgiques habituels, tels que le paracétamol, par exemple. Il faut donc avoir recours a certains traitements qui diminuent l’excitabilité des nerfs. Ces traitements ont été initialement développés pour soigner l’épilepsie, mais sont souvent efficaces, à plus faible dose, sur ces douleurs neuropathiques. Il s’agit par exemple du Rivotril®, du Neurontin® (gabapentine), du Lyrica® (prégabaline).