Gougerot Sjögren en 100 questions

Les 100 questions

3. 3. Mieux comprendre comment prendre en charge un SGS - Quels sont les principes du traitement ?

61. Comment traite-t-on le syndrome sec ?

Dernière mise à jour : 27-09-2012

En plus du traitement des symptômes, quelques médicaments donnés par voie générale, qu’on dénomme sialagogues, peuvent favoriser la sécrétion de larmes et de salive. Il s’agit par exemple de l’anétholtrithione (Sulfarlem®) ou de la bromhexine (Bisolvon®), mais dont l’efficacité est mineure et les effets secondaires fréquents (douleurs abdominales). La pilocarpine est plus intéressante. Il s’agit d’une molécule capable de stimuler les glandes salivaires essentiellement, lacrymales à un moindre degré, permettant d’améliorer le syndrome sec. Il s’agit d’un médicament que l’on trouve en pharmacie sous le nom de Salagen®, prescrit à la dose de 15 à 20 mg par jour. Ce médicament n’est malheureusement pas pris en charge par les caisses d’assurance maladie, ce qui limite sa prescription, car son coût est élevé. Il est possible de prescrire de la pilocarpine en préparation magistrale, à usage thérapeutique et remboursable, sous forme de solution buvable ou sous forme de gélules. La teinture de Jaborandi contient le même principe actif. Les effets secondaires de la pilocarpine restent cependant invalidants, complètement liés à la dose prescrite, associant des maux de têtes, parfois une sensation de sueur froide, qui doit conduire souvent à réduire la dose, et donc l’efficacité. Une autre molécule, la céviméline (Evoxac®), n’est pas commercialisée en Europe, disponible seulement au japon et aux Etats-Unis.

À retenir

La pilocarpine est le 1er médicament permettant une réelle amélioration du syndrome sec. L’augmentation progressive des doses permet de réduire sensiblement les sueurs qui sont l’effet secondaire le plus fréquent.
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