Prothèse Articulaire en 100 questions

Les 100 questions

3. Préparation pour l'intervention et l'anesthésie

47. Faut-il se faire transfuser ?

Dernière mise à jour : 26-11-2020

Le sang est le transporteur d’oxygène indispensable et la tolérance de l’anémie (baisse de l’hémoglobine) est différente d’un sujet à un autre. La nécessité de la transfusion est différente en fonction du type de chirurgie, de son déroulement et de vos réserves. La consultation d’anesthésie permet d’optimiser ces réserves en réalisant une véritable stratégie transfusionnelle. En effet, la transfusion se fait actuellement selon des recommandations et des règles très strictes pour éviter les risques d’allergie et d’infections bactériennes ou virales. C’est en consultation d’anesthésie que les modalités de la transfusion sont fixées, en fonction de votre état de santé et de l’intervention prévue.
Dans certains cas (prothèse de la hanche ou du genou, surtout en cas de reprise complexe et d'infection), il sera nécessaire d’envisager une transfusion, car ce type d’intervention entraîne une perte de sang plus ou moins importante. Comme il s’agit d’une intervention programmée, il est possible d’envisager, de prescrire un traitement par érythropoïétine/EPO afin de favoriser la fabrication des globules rouges.

En cas de perte de sang importante, vous pourrez recevoir du sang de donneurs de la banque du sang de l’établissement français du sang (EFS) : transfusion homologue.
Ce sang provient d’un système d’approvisionnement régulier fondé sur le don volontaire, anonyme et gratuit. Il est peu susceptible de véhiculer une hépatite ou le sida, car les règles de prélèvement sont actuellement draconiennes. Ce sang est très surveillé et vérifié, mais le risque zéro n’existe pas. Les précautions prises actuellement permettent de rendre exceptionnels les accidents liés à la transmission des maladies infectieuses telles que les hépatites ou le sida (risque virologique), les accidents liés à une contamination bactérienne mais on ne peut pas exclure des risques inconnus.
Il ne faut pas refuser une transfusion justifiée, cela pourrait vous exposer à un risque de complications graves. Les inconvénients sont rares et sans gravité le plus souvent (éruption de boutons sur le corps, frissons, fièvre…).

Si votre état de santé a nécessité une transfusion de sang homologue, conservez le document écrit mentionnant la date de la transfusion, le type et le nombre de produits reçus, le service où la transfusion a été réalisée pour le présenter au médecin anesthésiste réanimateur en cas de nouvelle intervention. Faites au bout de 3 mois les examens sanguins de contrôle, mentionnés sur l’ordonnance qui vous est remise à votre sortie (sérologies des hépatites C et VIH).
Si vous n’avez pas besoin d’une transfusion et si vous le pouvez, devenez donneur de sang régulier et volontaire ; actuellement, les donneurs de sang sont de plus en plus rares alors que chaque jour des millions de personnes ont besoin de transfusions sanguines.

Notre avis

Le risque transfusionnel est 10 000 fois inférieur au risque d’accident de la route. 
La recherche d’une sécurité transfusionnelle maximale lors d’une intervention chirurgicale programmée nécessite la mise en œuvre d’une véritable stratégie transfusionnelle. Le médecin anesthésiste connaît bien les avantages et les inconvénients de la transfusion et vous proposera la technique la plus approprié à votre cas.

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