Prothèse Articulaire en 100 questions

Les 100 questions

2. Bénéfices attendus et principaux risques de l'intervention

24. Faut-il craindre "l'infection de la prothèse" ?

Dernière mise à jour : 26-11-2020

Dans cette chirurgie prévue et organisée, le risque infectieux n’est jamais nul et constitue une complication grave qui impose le plus souvent une nouvelle intervention (reprise chirurgicale pour nettoyer et parfois changer la prothèse) et un traitement antibiotique prolongé.

L’intoxication tabagique est un facteur de risque infectieux. De nombreuses études ont montré que l'arrêt du tabac avant l’intervention a un effet bénéfique sur le processus de cicatrisation post-opératoire et réduit le risque d’infection.

Le risque infectieux actuel pour tout type de prothèse articulaire situe entre 1 et 2%.

Pour les prothèses de genou et de coude, le risque infectieux est peu fréquent à fréquent (risque actuel » 2%) ; pour les prothèses de hanche et d’épaule, le risque infectieux est rare à peu fréquent (risque actuel < 1% voire 0,5%).

L’infection profonde impose très souvent le changement de la prothèse.

Cette complication est sévère car la nouvelle prothèse a plus de risque de s’infecter à nouveau  (10 à 20 %).

 

- L’infection peut survenir précocement après l’intervention et, dans ce cas, elle peut être due à une contamination du site opératoire, habituellement par la peau ;

- L’infection peut survenir tardivement : elle est rarement liée à une contamination per-opératoire, passée inaperçue et qui évolue à bas bruit pendant des années, elle est le plus souvent due à une contamination par voie sanguine à partir d’un foyer infectieux situé à distance (dents, poumons, urines, gorge, peau, sinus...).

Infection avec précense d'un abcès (arthrographie)

Notre avis

Le risque infectieux est faible (les mesures de prévention et l’amélioration des soins ont permis une diminution de près de 50 % du risque infectieux dans les 15 dernières années), mais il n’est pas nul et il s’agit d’une complication sévère.

Il est fondamental d’arrêter de fumer avant la mise en place d’une prothèse, car il est bien établi que le tabagisme péri-opératoire chez l’adulte  augmente le risque infectieux.

La période initiale des premiers mois est la plus “dangereuse”.

Le risque infectieux même s’il n’est jamais nul, diminue de façon significative avec le temps.

L’important reste ensuite :

- de ne pas négliger un état infectieux et/ou un état fébrile, un signe douloureux persistant ou un gonflement de l’articulation opérée, associé à un état infectieux général récent ou à de la fièvre ;

-  et d'éviter toute automédication avec des antibiotiques.

Enfin, il est essentiel de signaler régulièrement aux différents médecins et dentistes  consultés que vous avez une prothèse articulaire.

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