Prothèse Articulaire en 100 questions

Les 100 questions

5. Convalescence et rééducation

60. Quelle est la place de la rééducation ?

Dernière mise à jour : 26-11-2020

Dans l’idéal, la rééducation encadre l’acte opératoire :

- Avant l’intervention, le kinésithérapeute s’efforce, malgré vos douleurs, d’entretenir un bon tonus musculaire et des amplitudes articulaires satisfaisantes : cette préparation musculaire à la chirurgie favorise le résultat fonctionnel de l’intervention.

- Le jour même de l’intervention, dès votre retour du bloc, une collation vous sera proposée et l’équipe va vous aider à vous mettre au fauteuil et à faire quelques pas.

- Dès le lendemain de l’intervention, ou  le jour même de l’intervention, lorsque cela est possible, la kinésithérapie est débutée afin de vous permettre de retrouver le plus rapidement possible votre autonomie.
Les différentes phases de rééducation sont bien codifiées (annexes) : 

- Connaissance des gestes déconseillés, hygiène des positions (comment se tourner dans un lit, se lever, mettre un bassin, ne pas « mettre un bassin » seul(e),  faire sa toilette…) -  
- Apprentissage des techniques de transferts (se tourner dans le lit, se lever et se recoucher, s’assoir et se lever d’une chaise …) ;
- Mobilisation passive, active-aidée puis active avec l’aide du kinésithérapeute (mobilisation manuelle ou grâce à un appareillage : attelle motorisée) et pour les prothèses de genou et d’épaule, mobilisation passive à l’aide d’un appareil appelé arthromoteur ; 
- Contractions musculaires d’abord statiques puis dynamiques ; 
- Travail actif pour les différentes prothèses, afin de vous permettre de retrouver le plus rapidement possible une bonne fonction de l’articulation (souplesse et stabilité), marche pour la hanche ; le travail actif est essentiel pour vous permettre de retrouver votre souplesse ; 
- Auto-entretien par des exercices simples et adaptés à votre cas, à faire vous-même quotidiennement ;
- Conseils en aides techniques, si nécessaire, pour une autonomie suffisante et préserver votre nouvelle articulation (pince de préhension pour attraper les objets sur le sol, rehausseur de toilettes, barres d’appui dans la douche et les toilettes…).

- Après l’hospitalisation, la rééducation est  poursuivie, en centre de rééducation, à domicile ou en cabinet libéral de kinésithérapie, pour continuer à améliorer votre mobilité. 
La meilleure rééducation est la marche en ce qui concerne les prothèses de hanche. 
La rééducation est indispensable pour les prothèses de genou, d’épaule et de coude (annexes) : connaissance des gestes déconseillés, hygiène des positions (comment se tourner dans le lit, se lever, mettre un bassin, faire sa toilette....) ; mobilisations passives puis actives avec l’aide du kinésithérapeute (mobilisations manuelles ou grâce à un appareillage : attelle motorisée) ; contractions musculaires d’abord statiques ; travail actif pour les différentes prothèses afin de vous permettre de retrouver le plus rapidement possible une bonne fonction de l’articulation (souplesse et stabilité), marche pour la hanche ; auto-entretien par des exercices simples et adaptés à votre cas, à faire quotidiennement ; conseils en aides techniques pour une autonomie suffisante et préserver votre nouvelle articulation (pince de préhension pour attraper les objets posés sur le sol, rehausseur de toilettes, barres d’appui dans la douche et les toilettes).

La place de la rééducation est très variable, elle dépend :
- de vous (âge, besoins, capacités, dynamisme, motivation, maladies associées…) ;
- du type de prothèse et de la voie d’abord ; 
- du déroulement de l’opération ;
- de ses suites ; 
- enfin de votre environnement et de votre entourage (proches aidants). 
Certains chirurgiens considèrent qu’une personne dynamique et bien entourée peut rentrer chez elle sans rééducation. D’autres prescrivent volontiers de la rééducation, éventuellement en piscine (après cicatrisation complète), pour restaurer plus rapidement une mobilité et une musculature satisfaisantes. 
Dans tous les cas, le travail de rééducation avec des poids ou des haltères doit être impérativement surveillé (ou évité) car il peut provoquer douleurs et contractures.

Notre conseil

La kinésithérapie est souvent bénéfique, mais elle n’est pas toujours indispensable. 
La rééducation est fondamentale pour les prothèses de genou et d’épaule. 
La marche est la meilleure des rééducations pour les prothèses de la hanche. 
Suivez les conseils de votre chirurgien et prenez rendez-vous auprès d’un kinésithérapeute expérimenté, connaissant bien ce type de chirurgie, si vous rentrez chez vous après l’intervention.
Prenez contact avec le kinésithérapeute dès que la date d’intervention est connue pour réserver vos séances.

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