Arthrite Juvénile Idiopathique en 100 questions

Les 100 questions

3. 3. Mieux comprendre comment prendre en charge une AJI - À quoi servent les corticostéroïdes ?

50. Quand prescrit-on des corticostéroïdes dans le traitement de l’AJI ?

Dernière mise à jour : 13-07-2017

Grâce à de nombreux progrès thérapeutiques, le recours à une corticothérapie prolongée, par voie locale ou générale, devient de plus en plus rare dans l’AJI.

Néanmoins, le traitement des uvéites associées à certaines AJI passe toujours par les instillations de collyres cortisoniques. Dans les AJI localisées à une ou deux grosses articulations comme les genoux, des infiltrations articulaires de corticostéroïdes sont réalisées pour rapidement contrôler l’inflammation locale et éviter des traitements prolongés par voie générale. La corticothérapie générale est parfois indiquée dans les uvéites sévères, en particulier lors de certains gestes opératoires qu’il serait dangereux de réaliser sur un œil avec inflammation active. Elle est surtout utilisée dans la forme systémique d’AJI (ou « maladie de Still » à début pédiatrique) lorsque la maladie ne peut pas être contrôlée par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ; une approche très actuelle consiste à proposer une biothérapie anti-interleukine-1 à la place d’une corticothérapie générale chez certains patients, mais cela est à discuter au cas par cas avec un centre expert car les recommandations des agences des médicaments sont de réserver les biothérapies aux patients avec une réponse insatisfaisante aux AINS et aux corticostéroïdes. Dans certaines polyarthrites non systémiques, une corticothérapie générale peut être proposée pendant quelques semaines le temps qu’un traitement de fond d’action lente, comme le méthotrexate, soit efficace.

À retenir

La corticothérapie par voie locale reste le traitement de base des uvéites (collyres cortisoniques) ou des arthrites localisées (une ou deux articulations). La corticothérapie générale est de moins en moins prescrite mais reste souvent utile dans le traitement de la forme systémique d’AJI ; dans la mesure du possible, l’indication et la surveillance d’une corticothérapie générale doivent être guidées par un centre expert.
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